Cocorico !
Voilà une onomatopée bien française, à la fois allusion au chant du gallinacé et à l’expression du chauvinisme tricolore. Le coq est depuis 2000 ans lié au destin des Français, et de leurs ancêtres gaulois, et cet attachement a commencé sur un simple jeu de mots, en latin.
En effet, le terme gallus désigne tout aussi bien le coq qu’un habitant de la Gaule.
S’il n’est pas véritablement un symbole gaulois, le coq était tout de même apprécié par les tribus celtes pour sa combativité, sa hardiesse et son orgueil.
Lors d’un épisode fameux de la guerre des Gaules, Vercingétorix aurait même envoyé un coq aux armées romaines qui assiégeaient Gergovie pour les narguer, bravade à laquelle César répondra en recevant le chef des Arvernes à un dîner, où il l’invitera à manger son coq, cuisiné au vin…
Devenu un symbole chrétien pendant le Moyen Âge, où on le voit perché en haut du clocher des églises attendant le retour du jour et de la lumière divine, le coq se trouve attaché aux rois de France à partir de la Renaissance.
Les Valois, suivis par les Bourbons, commencent à faire représenter l’animal à leurs côtés sur des gravures ou des pièces de monnaie, sur des peintures ou des documents officiels.
Louis XIV lui donne une place importante dans l’ordre architectural et décoratif qu’il fait mettre au point, et le coq rejoint alors l’emblème de la royauté, la fleur de lys, sur des motifs encore aujourd’hui présents au Louvre et à Versailles.
